Quand le soleil s’abreuve
Ici s’ouvrent les contrés de l’imaginaire
Où se nichent les villages invisibles des fées
Quand le soleil s’abreuve à l’eau de l’aurore
Le chant grave de la forêt ondule au vent
Le torrent s’élance comme un cheval fougueux
Dans la compagnie des fayards et des sapins
La lueur des étoiles brillent encore à nos yeux
Sur une mer verte foisonnante de fleurs bleues
Dans ce haut pays dru de force sauvage
Goupil hume du museau la corolle des fleurs
D’une tendresse neuve qui lui vient aux lèvres
Le sang court par tout le corps comme vif-argent
Sur les prairies un jour de bonheur commence
A l’instant même où l’étoile du berger s’éteint
Un soleil de miel fait chanter les hirondelles
C’est une aube où croire que la joie peut demeurer