Par monts et par vaux 7
Le voilà courant le pays battant les bois
Toujours par sentes et champs par monts et par vaux
Traquant le lièvre ou le gibier de potence
Roulant des journées entières par la montagne
Avec cet air de force et de liberté
Seul avec sa colère qui ne se retirait point
Et ce trou au cœur d’où ruisselle le chagrin
Marquant ses distances avec Anne-Marie
Les amis se voyaient le soir à l’auberge
Rapportant les rumeurs et indices du canton
D’un banquier d’ici trafiquant avec les îles
Du petit d’homme retenu dans un souterrain
On reçut une lettre du père enjoignant
De se rendre au vieux logis pour récupérer
Des papiers cachés qui résoudraient l’affaire
On trouva la cachette mais point les papiers
Trouver l’enfant voilà la bonne résolution
Que se ravive enfin la lueur de son âme
Qu’elle pose sa tête sur sa poitrine de forge
Et mieux revivre auprès d’elle à chaque heure du jour
On ne sait pas se faire du bien et bien dire
La folle frénésie du sang est à l’amour
Ce qu’est le vin de l’ivresse au vrai bonheur
La vie pourrait être légère comme un flocon.