La forêt d’enfance
Des sapins noirs des sapins noirs des sapins noirs
Où les sentiers s’enfoncent dans la mousse
De velours et les fougères sous la brume d’hiver
Pays d’ermites de chevaliers et de fées
Où l’imagination fertile s’emballe vite
Qui transforme les blaireaux et les renards
En sorciers et loups-garous en embuscade
J’ai marché cent fois vers ces grottes de brigands
Dans cette vie de silence feutré de feuilles
Traversé par le clapotis d’une fontaine
Je possède la clé de ces sentiers d’enfance
Un appel lointain toujours me ramènera
Aux sources d’un ruisseau qui fraie son chemin d’eau
Bondissant sur les pierres sous un soleil premier.