Aux portes des forêts
Mon pays veille aux portes des forêts
Les arbres sont emperlés de résine
Aux gerçures vertes de leur écorce
De gros rochers de granit polis par l’âge
Se dressent vêtus d’un velours de mousse
Dans la verdeur tendre des fougères
C’est un royaume aux couleurs du matin
Un monde plus large que les saisons
Une fontaine sourd dans la clairière
Les chevaux de la joie s’abreuvent au cœur
Les accrus des jours volent sous la cognée
J’ai faim de forêts et des blés du ciel.